05 Déc Marni en exclusivité : collection 2014
On ne peut parler de Marni sans évoquer le parcours de la famille Castiglioni. En 1970, Primo Castiglioni fonde une maison de fourrure dans la région de Milan. Le marché est très porteur et l’entreprise familiale, connue sous le nom de Ciwi Furs, devient l’une des sociétés de fourrure les plus prospères des années 80.
Cependant, l’horizon s’obscurcit pour les Castiglioni lorsqu’au début des années 90, les associations de protection des animaux se mettent en guerre contre le port de fourrure. Cette dernière est alors diabolisée, provoquant la chute des ventes. A cette époque, c’est le fils de Primo, Gianni qui est à la tête de l’affaire familiale et sent que pour survivre il faut modifier entièrement l’image de la fourrure auprès des clientes. Avec l’aide de sa femme, Consuela, qui se décide à dessiner une mini collection pour Ciwi Furs, ils arrivent à désacraliser la fourrure en la traitant comme un tissu et en lui apposant une vision iconoclaste.Le groupe est emballé, et trois années plus tard Marni voit le jour.
C’est donc en 1994 que l’on retrouve à la direction de Marni les enfants de Primo : Marina et Gianni (dont le surnom de Marina inspirera le nom de la nouvelle griffe) ainsi que leur frère Sandro, tandis que Consuella s’occupe de la direction artistique.
Dès le début, la couleur s’impose comme la marque de fabrique du style Marni, qui ose les superpositions inédites, insolites et désirables.
Consuela et son style coloré, arrive sur le marché de l’optique en 2002 avec des modèles solaires. On retrouve dans les collections de lunettes un beau travail sur la couleur avec des plaques d’acétate exclusives. Les couleurs sont subtiles, originales par rapport à ce que l’on trouve dans les autres collections. Ensuite, il y a un sens affirmé du graphisme qui s’exprime dans chaque modèle. Aucune ligne n’est laissée au hasard. Consuela utilise toutes les prouesses des ateliers de lunetterie avec lesquels elle travaille en Italie. Ce processus de création et de fabrication artisanale, dans l’échange, est devenu très rare aujourd’hui parmi les collections de designers de mode.